Délocalisation du fonds d’une société (clientèle, actif, passif,…) à l’étranger

La délocalisation du fonds d’une société, comprenant des éléments tels que la clientèle, les actifs, les passifs, et d’autres ressources essentielles, vers l’étranger, est une opération complexe qui implique plusieurs aspects juridiques, fiscaux, financiers et administratifs. Voici les principales étapes et considérations associées à ce type de délocalisation :

1. Transfert des actifs et passifs

Actifs : Cela peut inclure les biens matériels (immobilier, machines, etc.) et immatériels (brevets, marques, logiciels, etc.). Il est important de faire une évaluation précise de ces actifs avant le transfert.

Passifs : Les dettes et obligations doivent également être prises en compte. Le transfert des passifs peut nécessiter l’accord des créanciers, et les aspects fiscaux peuvent varier selon les pays.

2. Transfert de la clientèle

La clientèle est un actif immatériel précieux pour une entreprise. La transférer à l’étranger nécessite de s’assurer que les relations commerciales peuvent continuer dans le pays de destination.

Cela peut inclure la gestion des contrats clients, la mise en place d’une nouvelle structure commerciale, et la continuité du service.

3. Aspects juridiques

Le cadre juridique diffère selon le pays d’accueil. Il est crucial de vérifier :

Le respect des réglementations locales en matière de création ou d’exploitation d’entreprise, d’investissement étranger, et de droit commercial.

Les lois fiscales locales et internationales, notamment en matière de prix de transfert et d’évitement de la double imposition.

Les contrats en cours doivent être révisés et, si nécessaire, renégociés pour assurer la conformité avec le droit local.

4. Considérations fiscales

Impôts sur les bénéfices : Le changement de juridiction peut avoir des implications fiscales majeures.

Certains pays appliquent des régimes fiscaux attractifs tandis que d’autres peuvent imposer des taxes de sortie ou de transfert.

Régime fiscal des dividendes et des plus-values : Les transferts d’actifs à l’étranger peuvent être taxés en fonction des lois locales et des conventions fiscales internationales.

Prix de transfert : Il est crucial de respecter les règles de prix de transfert, afin de s’assurer que les transactions entre les entités locales et étrangères sont réalisées à des conditions de marché.

5. Impact sur les employés

Les employés peuvent être touchés par une délocalisation. Il faudra vérifier les droits et obligations en matière de droit du travail dans le pays d’origine et dans le pays de destination.

Si les employés sont transférés, cela peut impliquer la négociation de nouveaux contrats de travail, la gestion des visas et permis de travail, ainsi que l’accompagnement des employés dans leur nouvelle implantation.

6. Stratégies de délocalisation

Il existe plusieurs stratégies pour délocaliser les activités d’une entreprise :

Création d’une filiale dans le pays d’accueil.

Fusion-acquisition avec une entreprise étrangère existante.

Externalisation (outsourcing) d’une partie ou de l’intégralité des opérations à un tiers.

Transfert progressif des activités pour tester le marché et ajuster la stratégie au fur et à mesure.

7. Régulations internationales

Le transfert de fonds ou d’actifs à l’étranger doit aussi respecter les accords commerciaux internationaux et les régulations concernant notamment l’évasion fiscale.

Des déclarations spécifiques peuvent être requises.

8. Risques associés

Risques politiques et économiques :

Le climat politique ou économique dans le pays de destination peut impacter la réussite de la délocalisation (instabilité, taux de change, politique fiscale, etc.).

Réputation et conformité : Il est crucial de s’assurer que la délocalisation ne nuit pas à l’image de l’entreprise, surtout en cas de délocalisation dans des pays où les standards de travail ou environnementaux sont plus bas.

Conclusion

La délocalisation du fonds d’une société à l’étranger nécessite une préparation minutieuse et une analyse approfondie des implications légales, fiscales, et commerciales.

Il est souvent recommandé de consulter des experts en fiscalité internationale, en droit des affaires et en gestion pour assurer une transition efficace et en conformité avec toutes les réglementations. Nous ne sommes ni avocats, ni comptables, ni fiscalistes, nos prestations relèvent de l’intermédiation. Nous ne réalisons pas d’actes sous seing privé et ne donnons aucuns conseils juridiques et ou fiscaux. 

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